RC Lens : Lorient impuissant face à la stratégie secrète sur corner des Sang et Or

Le Racing Club de Lens s’impose désormais comme une référence incontestée dans la gestion des corners. Jadis inoffensifs sur ces phases arrêtées, les Sang et Or transforment aujourd’hui chaque coup de pied de coin en menace tangible. Huit des dix-sept réalisations lensoises cette saison proviennent d’un corner, un ratio inégalé sur la scène européenne. Cette efficacité remarquable place le club au sommet des statistiques dans les grands championnats.
Au centre de cette révolution tactique, un nom revient avec insistance : Pierre Capitaine. Désormais responsable des coups de pied arrêtés, il orchestre une méthodologie minutieuse. L’entraîneur Pierre Sage ne tarit pas d’éloges : « Je crois qu’il regarde les adversaires quasiment sur une ou deux saisons, de temps en temps, pour comprendre, voire même individuellement sur certains joueurs, leurs comportements. C’est vraiment un travail de fourmi que je serais incapable de mener. […] De par sa manière de présenter les choses, par le professionnalisme qui en transpire et par sa posture, qui est d’être assez sûr de ce qu’il présente, il prend des orientations très fortes sur ce qu’il propose aux joueurs. Ça leur permet, dans un premier temps, de voir que les décisions sont vraiment réfléchies et, lorsqu’ils les appliquent, qu’elles sont efficaces. »
Le travail d’analyse et d’anticipation de Capitaine s’appuie sur une observation poussée des adversaires, parfois sur plusieurs saisons. Cette approche, rare à ce niveau, permet d’installer des routines précises et d’optimiser chaque détail. Les joueurs, convaincus par la clarté des consignes, appliquent scrupuleusement les schémas proposés, avec des résultats immédiats sur le terrain.
Lens domine les duels aériens sur corner en Ligue 1
Face à Lorient, la démonstration s’est poursuivie. Bulatovic, pour sa première apparition officielle à Bollaert, a délivré un corner parfaitement ajusté. Florian Sotoca, positionné au premier poteau, a dévié le ballon, et Samson Baidoo a surgi pour inscrire de la tête le troisième but lensoise à la 89e minute. Ce duo, Bulatovic-Baidoo, affiche déjà une complémentarité redoutable sur ces phases-clés.
Les adversaires ne cachent plus leur désarroi. Olivier Pantaloni, entraîneur de Lorient, analyse sans détour la difficulté de contrer ce dispositif : « Il y a énormément d’engagement. Il faut se montrer à la hauteur dans ce domaine-là. Après, il y a la qualité du frappeur. À partir de là, il faut avoir du répondant. On a travaillé sur ça, on a mis des joueurs en éveil, mais on s’incline. On sent qu’il y a du travail derrière. Il faut aussi avoir la qualité du frappeur, des joueurs avec de la qualité dans le domaine aérien et l’engagement nécessaire. »
Le facteur humain et l’engagement collectif font la différence
L’engagement collectif, la précision du tireur et la capacité à gagner les duels aériens constituent aujourd’hui la marque de fabrique du Racing sur corner. Les propos recueillis au Stade Bollaert-Delelis illustrent la reconnaissance unanime du travail accompli. Lens impose désormais sa loi sur chaque phase arrêtée, forçant ses rivaux à revoir leurs plans défensifs.