Droits TV Ligue 1 : L’appel d’offres infructueux, la LFP dos au mur
Après une journée marquée par la succession de nouvelles peu rassurantes pour les clubs de Ligue 1, Vincent Labrune, Directeur Général de la LFP a annoncé l’échec de la procédure d’appel d’offres.
Nous avons donc appris au fil de la journée via L’Équipe et France Info que Canal+, beIN SPORTS et RMC Sport ne figuraient pas parmi les 5 potentiels acquéreurs de matchs du championnat. En fin de journée, le verdict est tombé, ébruité par RMC Sport et confirmé en sortie de conseil d’administration par ses participants. Aucune offre n’a atteint le moindre prix de réserve fixé par les dirigeants.
Pourtant, des acteurs intéressants sont venus frapper à la porte de l’instance selon des journalistes de RMC Sport et RTL : La multinationale Amazon, la plateforme émergente DAZN et Discovery, propriétaire d’Eurosport. Aucune information n’a pour l’heure filtré sur les montants, mais ils ont en tout cas conduit l’AG de la Ligue à déclarer la procédure infructueuse.
Quels diffuseurs pour ce week-end ?
Suite à ce camouflet, la ligue se trouve dans une position toujours plus inconfortable. Il lui faut désormais acter les moyens de production et de diffusion des matchs à partir du week-end à venir. La solution la plus évidente serait de continuer à faire appel à Téléfoot, en récupérant l’ensemble des bénéfices d’exploitation générés par la chaine maintenant que l’échéance du 31 janvier prévu dans l’accord de résiliation du contrat est dépassée.
Cependant, des solutions d’urgence pourraient être privilégiées, comme la vente au match des affiches à venir. C’est le cas du classique OM-PSG qui intéresse des chaines gratuites, TF1 et M6 en tête. Cela n’en demeurerait pas pour autant une solution pérenne alors que 16 matchs par week-end sont sur le marché.
Quelle suite donner à l’appel d’offres ?
Il faut également décider de la suite à porter à cette procédure au regard du montant proposé. Selon RTL, les dirigeants s’accorderaient 24 à 48h pour décider quoi faire. Deux hypothèses principales sont à envisager. La première consisterait en des négociations de gré à gré auprès des acteurs ayant répondu. Avec toujours le risque de voir la justice annuler d’éventuels contrats signés, et en sachant que le temps presse puisque le paiement de vendredi (57M€) sera probablement ignoré par Canal+.
La deuxième verrait la ligue se lancer dans un nouvel appel d’offres qui pourrait réunir les 3 acteurs principaux intéressés aujourd’hui et Canal+, en acceptant d’y inclure le fameux lot 3 de la chaine cryptée. Cette solution ferait perdre encore du temps mais pourrait sensiblement améliorer le montant des offres maintenant qu’une concurrence a émergé au grand jour. A moins que les montants découverts dans les enveloppes laissent espérer aux clubs une issue rapide dans une discussion de gré à gré.
C’est en tout cas la première voie qui a été privilégiée selon le président de l’UNFP, interrogé en sortie du Conseil d’Administration. Avec toujours dans un coin de la tête la deuxième solution et sur la tête le poids de l’épée de Damoclès que constituent les procédures intentées par Canal+