Laurent Eichinger (RMC Sport) : "Notre objectif est de monter en gamme"

Laurent Eichinger (RMC Sport) : « Notre objectif est de monter en gamme »

Laurent Eichinger

En marge de la rencontre PSG – Real Madrid, où RMC Sport s’était délocalisé, nous avons rencontré Laurent Eichinger, directeur général de RMC Sport et successeur de François Pesenti.

Lors de la rencontre PSG – Real Madrid, vous avez présenté un dispositif exceptionnel pour un match de poule. Est-ce que l’objectif pour RMC Sport est d’événementialiser davantage les rencontres importantes ?

On a pris 2 décisions cette année. Tout d’abord, avec le nouveau cycle de la Ligue des Champions qui a démarré l’an dernier, les matchs sont étalés sur deux créneaux : 19h et 21h. A cause de la fin tardive du match de 19h, nous ne pouvions pas proposer d’avant-match pour celui de 21h. Ce qui frustrait les supporteurs des équipes françaises. Les rencontres de 19h seront donc dorénavant sur RMC Sport 2 et RMC Sport 3. Nous proposerons comme lors du PSG – Real Madrid des avants-matchs dès 18h30, soit sur terrain soit en plateau. De 18h30 à 19h, on traitera des rencontres de 19h, puis pendant près de 2 heures, place au match de 21h. Les abonnés auront donc le choix.

La deuxième décision est qu’effectivement on souhaiterait faire plus souvent comme pour lors du PSG – Real Madrid. On ne l’a fait qu’une seule fois l’an dernier sur le match retour PSG – Manchester United. Pour l’instant, nous avons planifié de le faire au retour à Bernabéu, mais on le fera très certainement si l’OL ou le LOSC joue un match décisif en poule.

L’idée est de vraiment être sur site, on veut le faire souvent pour événementialiser les rendez-vous. Nous avons d’ailleurs fait venir du public dans les émissions de Ligue des Champions, ou encore changé le casting en faisant venir des journalistes de RMC sur le plateau pour donner un peu plus de passion. Tout cela correspond à une logique de donner le choix aux abonnés, et magnifier le spectacle de la Ligue des Champions.

D’ailleurs dans cette optique, beaucoup de caméras étaient présentes lors du choc PSG – Real Madrid…

On avait en effet plus de 28 caméras rien que pour cette rencontre, dont 4 caméras isolées. Ce dispositif nous a permis de mieux couvrir le match, et surtout de le décrypter plus facilement notamment grâce à ces caméras isolées.

Nous avons des impératifs dans le cahier des charges de l’UEFA, mais nous faisons en effet beaucoup plus que ce qui est demandé, comme notamment la spidercam qui n’est pas une obligation pour un match de poule, mais que nous avons quand même décidé de mettre en place.

Est-ce que des évolutions sont également à attendre sur le dispositif de la Ligue Europa ?

Le plateau va un peu changer par rapport à l’an dernier. L’an dernier, les consultants ne se voyaient pas et n’étaient pas en face à face. Le débat était compliqué, le plateau reste virtuel, mais il a évolué pour que le débat soit plus fort. Nous ne nous interdisons pas d’externaliser le dispositif comme pour la Ligue des Champions, dans l’objectif de rendre la Ligue Europa plus premium. Cette année, le Multizone sera également présent dès 19h, contrairement à 21h l’an dernier, pour que celui qui veuille regarder tous les matchs puisse en bénéficier.

Globalement dans la nouvelle saison, l’objectif est de monter en gamme sur les gros droits comme la Ligue des Champions et la Ligue Europa. Mais on peut également parler de la Premier League, l’Euroleague de basket etc… C’est ça le grand axe de la rentrée.

Qu’en est-il de la répartition des matchs sur RMC Story ?

Pour l’instant, les deux premiers matchs que nous allons diffuser sont ceux de 19h. Nous n’avons pas pris de décision sur le reste de la phase de poule de manière officielle, cela va dépendre de plusieurs critères divers et variés. La seule décision que l’on a prise, c’est que sur les phases finales, on ne fera pas comme l’an dernier où on avait l’obligation dans le cadre du contrat avec l’UEFA de diffuser un club français s’il n’en restait qu’un sur RMC Story.

Cette année cette obligation a sauté, donc on a le choix de diffuser le match que l’on souhaite sur RMC Story. Par exemple, l’an dernier, le Rennes – Arsenal aurait été une exclusivité RMC Sport, qui aura donc la plus belle affiche.

Nous verrons suivant l’affiche quel match sera diffusé, mais il est vrai qu’à 21h le match fédère une plus grosse audience, mais nous le ferons suivant l’affiche. Il y a des dizaines et des dizaines de critères qui ne sont pas visibles pour quelqu’un qui est étranger à ça. Pour une journée, c’est entre 6 et 7h pour choisir l’affiche, les commentateurs, le dispositif…. Il y a énormément de critères au final.

Qui a la main finale sur les choix des consultants pour les rencontres ?

Le patron, c’est à dire moi (rires). Mais en l’occurrence il y a un patron de la rédaction, qui est Laurent Salvaudon, un patron de l’antenne, qui est Luc Pannier, et ils font leurs suggestions. Mais s’il faut que je tranche, je trancherais. On se connaît depuis assez longtemps pour que l’on trouve un terrain d’entente. On est d’ailleurs d’accord très rapidement, car dès qu’on élimine plusieurs critères, les décisions sont les mêmes pour les trois personnes.

Comment se fait le recrutement de nouveau consultant ? Est-ce la direction qui s’en charge ou plutôt des propositions de la rédaction ?

Il n’y a aucune règle. Ça peut être moi qui ai une idée ou Laurent Salvaudon ou même un journaliste de la rédaction qui peut se dire « tiens, ce joueur arrête sa carrière » « on a besoin d’avoir un nouveau type de consultant » … Même si la gestion des consultants se fait dans un petit cercle, mais c’est vrai que le choix final est fait par Laurent Salvaudon ou moi.

Avez-vous un retour de l’UEFA à propos de votre dispositif ?

Oui, nous avons un système de « note » sur les process que l’on a mis en place, le respect des deadlines (par exemple, les cars régie doivent être installés 24h à l’avance), le dispositif, les éventuels problèmes techniques… Il y a une note qui rentre dans la pondération du choix. Elle n’est pas déterminante mais c’est un élément et un actif important pour l’UEFA. L’UEFA s’inscrit dans un cycle très long.

Évidemment que l’aspect financier est la clé. Si l’UEFA offre un cycle de 3 ans à un diffuseur qui n’est pas capable d’assurer derrière le dispositif, cela lui posera un problème en terme de visibilité de la compétition. Et leurs droits seront moins bien valorisés. L’UEFA doit donc choisir des diffuseurs qui sont en capacité d’assurer le spectacle. Notre job est de faire en sorte qu’on ait une bonne note. Ce qui est actuellement le cas avec les premiers retours.

6 commentaires

  1. Quelle imposture !
    Ce type ne sait pas de quoi il parle, c’est flagrant. Depuis son arrivée, l’antenne radio est affligeante.

  2. Alors, de toute façon il n’y aura plus de club français en 16eme de toute façon. Alors ne critiquez pas.

  3. Donc si j’ai bien compris non seulement on peut se brosser pour avoir la Champions League, mais en plus ils pourraient passer plus de matchs d’Europa League en payant. Vivement que ces pignoufs perdent les droits TV !

  4. J’ai effectivement lu dans l’équipe cette histoire de club français qui pourrait ne plus être en clair sur RMC Story à partir des 16èmes… là on ne touche même pas le fond, on creuse toujours plus !

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