Florent Houzot (beIN Sports) : "Il n'y a jamais eu, sur le marché français, une offre aussi riche et complète"

Florent Houzot (beIN Sports) : « Il n’y a jamais eu, sur le marché français, une offre aussi riche et complète »

crédit photo : Panoramic
crédit photo : Panoramic

Florent Houzot est le directeur de la rédaction de beIN Sports depuis le lancement de la chaîne, en 2012. MédiaSportif l’a rencontré pour parler avec lui de l’ambitieuse saison de beIN Sports, qui entame un cycle de 3 saisons sans Ligue des Champions ni Ligue Europa. Première partie : l’offre de rentrée.

Comment se présente cette saison 2018/2019 pour beIN Sports ?

C’est une rentrée très positive pour nous, avec beaucoup d’optimisme, et avec l’objectif de continuer à proposer à nos abonnés un catalogue toujours aussi riche et varié. En plus du football, beIN Sports c’est une offre premium multisports, avec de nombreuses compétitions : tennis, handball, rugby, sports US, qui nous permet d’alimenter, tout au long des semaines et des weekends, nos 3 chaînes et nos 7 canaux évènementiels. On enchaîne après cette magnifique Coupe du Monde, avec cette deuxième étoile, ce titre de champion du monde. Une période qui nous a permis, au bout d’une dizaine de jours, avant fin juin, de passer le cap des 4 millions d’abonnés, grâce à la belle performance des Bleus.

Vous avez deux slogans pour cette rentrée : « Pas de weekends sans vos champions » pour le football, et « Pas de semaine sans champion » pour l’omnisports. Comment beIN Sports a dû évoluer pour se structurer sans Ligue des Champion et sans Ligue Europa ?

On n’évolue pas comme ça, avec la perte d’une compétition ou d’une autre. L’évolution de beIN Sports, elle se fait depuis 2012, toujours dans la bonne dynamique, car nous n’avons que progressé et augmenté notre portefeuille d’abonnés. Ça se fait avec une politique d’acquisition, avec un catalogue de droits attractif, avec un moyen simple de s’abonner à beIN Sports, et avec un prix compétitif.  Notre campagne met en avant notre catalogue de droits omnisports, en semaine, avec la NBA et Lebron James, avec le tennis et Nadal ou Federer, mais aussi avec Nikola Karabatic, pour montrer la richesse de notre catalogue de handball. C’est un catalogue omnisports premium, quand on parle tennis, handball, sports US, ou rugby, avec les Coupes d’Europe qui vont reprendre mi-octobre. 

Finalement, l’absence de compétitions UEFA clarifie l’offre en semaine de beIN Sports, avec des rendez-vous récurrents.

On ne crache pas sur la Champions League, on l’a proposée, dès le lancement de la chaîne, pendant 6 saisons, je ne suis pas en train de vous dire que je suis satisfait et content de ne plus avoir cette compétition. C’est une compétition importante, ce cycle de 3 ans n’est pas chez nous, on verra par la suite. Nous avons un catalogue de droits suffisamment riche et premium pour que nos abonnés restent fidèles à beIN Sports. Par expérience, on a vu que beaucoup de nos nouveaux abonnés restaient abonnés, parce qu’ils avaient découverts le traitement et la richesse de l’offre de beIN Sports. Les fans de sport abonnés à beIN Sports connaissent la richesse de notre catalogue depuis 2012, et on ne leur raconte pas de salades. Parfois, dans la presse, ils sont perturbés par les nombreux papiers sur d’autres compétitions qui arrivent et qui vont ailleurs, mais nos abonnés savent exactement ce que beIN Sports leur propose, ce que beIN leur a proposé, et surtout ce que beIN continuera à leur proposer pour de nombreuses saisons.

Une des forces de beIN Sports est d’avoir une émission dédiée pour chaque sport ou compétition que vous diffusez. Quelles sont les nouveautés de cette rentrée ?

C’est un des éléments de la réussite de beIN Sports, de l’ADN et de sa stratégie. A chaque fois qu’on acquiert une compétition, on essaye souvent de l’avoir en intégralité, on essaye aussi, dans la mesure du possible, de l’avoir en exclusivité, mais aussi souvent d’avoir des magazines dédiés à cette compétition, pour pouvoir continuer d’en faire la promotion, avec un traitement et un regard différent. C’est le cas des nombreux rendez-vous football que l’on a autour de nos compétitions européennes, comme le Club Europe, d’Anne-Laure Bonnet, comme le Game Of The Week d’Alexandre Ruiz, comme la Champions Arena de Darren Tulett le weekend. Ce sont des rendez-vous qui ont un point commun, le football européen, avec un axe éditorial totalement différent. Game Of The Week et Champions Arena, on est sur le live. Le Club Europe, on est sur le magazine du dimanche soir qui a une seule promesse : proposer un résumé d’une heure avec tous les buts des championnats européens diffusés sur beIN Sports. C’est un autre axe le lundi, avec les magazines de nos duos de commentateurs, où ils rentrent plus dans l’analyse, dans l’information et dans la présentation des journées à venir. Et à chaque fois qu’on a une compétition, nous allons, pour nos abonnés, au-delà de nos obligations minimum de diffusion. On pourrait se limiter à faire 3 matchs de Bundesliga, on en fait 6 ou 7 par Journée. 

Quelle est votre présence en numérique ?

On est avant tout une chaîne de télévision par abonnement, nous avons aussi des abonnés jeunes, et nous avons développé notre offre sur le digital. Depuis le lancement de la chaîne, on est très puissants sur les réseaux sociaux, que ce soit la chaîne beIN Sports ou nos incarnations fortes (Alexandre Ruiz, Anne-Laure Bonnet ou Florian Genton par exemple), qui sont très présents pour échanger avec nos abonnés sur nos programmes, nos contenus, ou pour rappeler les rendez-vous. Nous avons plusieurs petits programmes, des modules entre 5 et 10 minutes maximum, dédiés à chacun des championnats. Tous nos présentateurs présents à l’antenne le sont aussi sur le digital. Ces programmes ont juste un seul but : fidéliser et satisfaire nos abonnés, avec l’exploitation au maximum de nos droits. Quand on achète des droits, aujourd’hui, on achète les droits TV, mais on acquiert également l’exploitation digitale.

C’est pour vous un levier de croissance important ?

Potentiellement, sur les réseaux sociaux et sur le digital, comme c’est gratuit et en accès libre, on peut pourquoi pas donner envie à de nouveaux utilisateurs de s’abonner à beIN Sports. En fait, on ne connaît pas nos abonnés, on n’est pas en liaison directe avec eux, ce sont les opérateurs qui les connaissent directement. C’est clair qu’on en recrute par nos programmes sur le digital, mais dans quel volume, c’est impossible de le savoir. Vu nos audiences sur les réseaux sociaux, ce n’est pas anodin. On fait aussi beaucoup de Facebook Live, à l’approche des reprises de saison, pour donner envie aux fans, pour présenter les saisons. On peut aussi le faire en cours de saison, autour de gros matchs, typiquement je pense au Clasico à la fin du mois d’octobre. Omar da Fonseca et Benjamin da Silva feront un Facebook Live la veille et l’avant-veille.

N’avez-vous pas trop de programmes, finalement ?

Parfois, je me dis qu’on en a trop, mais il vaut mieux en avoir trop que pas assez. Honnêtement il n’y a jamais eu, sur le marché français, une offre aussi riche et complète. Riche dans la qualité des contenus, riche dans le traitement et dans le volume de diffusion. Certains diffuseurs avaient, auparavant, ces catalogues, mais ils n’étaient pas exploités comme ils le sont aujourd’hui. Pour la NBA, par exemple, c’était auparavant un magazine hebdomadaire et un match diffusé par semaine. Aujourd’hui, sur beIN Sports, à partir de la reprise mi-octobre, ce sont 14 matchs en direct par semaine et un magazine quotidien, avec NBA Extra du lundi au samedi, et Sunday Night Live le dimanche. Dans les études que l’on fait sur la satisfaction de nos abonnés, on est très bien notés sur notre traitement. Le turn over de nos abonnés, ce qu’on appelle le churn dans notre jargon, est très faible, et souvent plutôt lié à un déménagement et à un changement de box qu’à la déception de l’offre de beIN Sports.

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