Royaume-Uni : Un cadre de l’UEFA regrette la marginalisation de la Champions League

En novembre 2013, BT Sports annonçait avec fierté l’obtention des droits exclusifs de la Champions League et de l’Europa League.  Cet accord sans précédent au Royaume-Uni mettait fin à un partage des droits entre la chaîne gratuite ITV et le diffuseur à péage Sky qui offrait à la compétition une forte exposition. L’offre très rémunératrice de BT Sports, doublant la recette pour l’UEFA, avait donc été privilégiée.

Un choix que semble regretter L’UEFA si l’on croit les propos de l’un de ses cadres, relayés par le Daily Mail, qui qualifie « d’erreur » l’attribution de ces droits exclusifs pendant 3 ans à BT. Il faut dire que le match retour entre Manchester City et le Paris Saint Germain n’a attiré que 773 000 téléspectateurs sur la chaîne payante. Sur ITV le résultat d’audience était, à ce stade du tournoi, cinq fois supérieur l’an passé.

L’UEFA pourra prouver que ses regrets sont sincères à l’occasion du prochain appel d’offres qui aura lieu pour la Grande-Bretagne en 2017.

Ce mouvement de confinement des audiences s’opère un peu partout. Les diffuseurs gratuits qui doivent affronter l’érosion de leurs audiences ne sont plus en capacité de rivaliser avec les chaînes payantes qui font des propositions financières parfois déraisonnables.

A court terme les ayants droits sont sans doute gagnants mais à long-terme c’est bien la popularité et la résonance de leurs épreuves qui sont menacées.

Au Royaume-Uni comme en France, la finale de la Champions League reste heureusement accessible à tous. Cette année, D8 proposera pour la première fois l’épilogue de la prestigieuse coupe sur son antenne après avoir obtenu une sous-licence pour un montant exorbitant. Selon toute logique, la pire audience historique pour une finale devrait être atteinte. Le football européen qui connaît un désintérêt croissant n’a pas besoin de ça.