Premier League : Altice au pays des merveilles

Premier League : Altice au pays des Merveilles

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C’est le coup de tonnerre de cet automne médiatico-sportif.

Canal+ pensait renouveler tranquillement le championnat anglais, ayant laissé cet été à beIN SPORTS le soin d’acquérir sans difficulté Liga, Série A et Bundesliga, pour disposer des meilleures forces, et d’un ennemi conciliant, mais n’a pas vu débarquer par surprise un troisième acteur, Altice.

D’où vient ce groupe dont tout le monde parle et pourtant inconnu au bataillon il y a à peine 2 ans ? Éléments de réponse…

Comment Altice en est arrivé là ?

Altice, c’est avant tout la société de Patrick Drahi, homme d’affaire franco-israélien. Dans le début des années 2000, le groupe a acquis Numéricable avant de se faire remarquer en 2006 en s’emparant de la ligue 2 de football. Pour diffuser la compétition, une chaine, Ma Chaine Sport, abrégée MCS, fut créée. Depuis la perte en 2010 de ces droits, la chaine vivait en toute discrétion au fond des offres de Canalsat et Numéricable, sans grande ambition.

Et puis en 2014, l’homme d’affaire alors inconnu a en parallèle pris 50% du journal libération alors en crise, injecté 4M€ pour le relancer, pris toutes ses parts sur MCS TV et acheté pour 13,5Mds€ l’opérateur SFR également dans la tourmente. Après l’acquisition en fin d’année 2014 de Portugal Télécom, Altice a intégré dans son escarcelle les hebdomadaires L’express, L’expansion et Studio CinéLive. Les acquisitions se succèdent, avec le groupe américain Suddenlink Communications, et même une proposition de rachat de Bouygues Télécom refusée cet été par le groupe propriétaire également de TF1.

Dernier coup en date, une prise de contrôle progressive du groupe audiovisuel NextRadio TV qui sera définitive en 2019. Autrement dit, ce groupe dispose en France de nombreux médias et moyens de diffuser la Premier League. La démesure d’Altice qui, en 18 mois a créé un mastodonte des télécommunications, est vivement critiquée par son mode de financement basé sur la dette. Le groupe réalise un prêt auprès de banquiers en confiance, et rembourse les mensualités avec les bénéfices générés par l’entreprise acquise. Ce système fragile car conjoncturel, implique une baisse de la valeur progressive du bien, puisque les bénéfices participent de façon moindre aux investissements. Un an après l’achat de SFR, le télécom prend ainsi du retard sur le développement de son réseau, et dispose de tarifs parmi les plus chers du marché.

Pour vous donner une idée, voici les divers groupes que possède pour tout ou en partie Altice en France

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C’est dans ce contexte que le groupe s’est offert en Aout 2015 les droits de diffusion du basket français pour la modique somme de 10M€ annuels, contre 6M€ sur le précédent contrat. MCS diffuse donc depuis la rentrée notamment 2 matchs de ProA par journée.  Et si SFR avait été évoqué lors de la signature de l’accord, à l’exception des offres donnant accès à MCS, l’opérateur n’a pas mis en valeur le produit dans ses forfaits, quand bien même il serait possible via un simple forfait mobile d’accéder à Ma Chaine Sport. Une application Mobile/Tablettes avait été évoquée, elle se fait toujours attendre.

Après une période riche en acquisitions, le groupe va devoir organiser toutes les entités et mettre en place les synergies. Selon nos informations, cela commence déjà par le bouquet MCS qui rejoint  la régie publicité de NextRADIOTV.

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