Alexandre Ruiz : «La légitimité de beIN SPORTS s’installe»
A l’occasion du point presse Copa América, compétition que beIN SPORTS retransmettra en intégralité, nous avons pu rencontrer le présentateur vedette de la chaine, Alexandre Ruiz. Nous avons pu lui poser quelques questions sur son parcours et sur l’évolution de la chaine. Entretien pour Mediasportif.
– Alexandre Ruiz, vous êtes passé par plusieurs médias avant d’arriver sur beIN SPORTS, pourriez-vous nous décrire rapidement votre parcours?
Un parcours d’études classique, avec un DEUG de lettres ensuite une école de journalisme reconnue à Toulouse, où j’ai pu être encarté comme correspondant sport à l’AFP en Midi-Pyrénées. L’école était en 3 ans et au terme de la deuxième année, j’ai fait un stage au sein du Groupe Canal+ sur la chaîne de l’emploi, « Demain! ». Profitant de la visibilité des annonces internes au groupe, j’ai pu postuler pour un poste à la cellule images (documentation) du service des Sports de Canal+. J’ai pu trouver un accord avec mon école pour ne pas faire ma 3éme année physiquement à Toulouse et ainsi entrer à Canal tout en validant le diplôme. Je suis donc entré à Canal en 1999. En 2006, j’ai quitté Canal+ pour Europe1 et suivre Alexandre Bompard, jusqu’alors patron des Sports à Canal et devenu PDG d’Europe1. Enfin, beIN SPORTS depuis sa création en 2012.
– Quel passage vous a le plus marqué ou permis de franchir un cap?
Tous, c’est une évolution, on apprend de tous. L’AFP, c’est l’écriture, c’est le choix de l’info, c’est la mesure de l’info c’est à dire la vérification des sources. L’AFP c’est aussi cette rigueur et ce côté incisif car chaque mot compte. Canal+, c’est une école, c’est celui qui a apporté le côté sport-spectacle à la télévision en France, j’y ai appris cette notion là grâce à Thierry Gilardi. Europe1 m’a appris à avoir une profondeur de vocabulaire et une richesse intellectuelle importante parce qu’on n’y côtoie pas forcément que le milieu sportif. C’est une rédaction commune avec l’international, avec la politique, avec l’économie donc il y a un véritable enrichissement. Et puis beIN SPORTS, c’est la capacité aujourd’hui à franchir un palier de maturité, avec une position intéressante pour moi de leadership sur certains secteurs, qui plus est sur un groupe international, ce qui est nouveau pour moi avec une dimension nouvelle de développement. Voilà chaque étape a eu son poids.
– Vous avez été l’un des premiers à rejoindre Charles Biétry au lancement de BeIN SPORTS. Quel regard portez-vous sur le projet 3 ans après?
Exceptionnel! Le levier d’action en même pas 3 ans est impressionnant. On ouvre la chaine et quelques jours après on lance l’Euro, c’est juste fou ! Les jeux olympiques, la Coupe du Monde en intégralité, la Liga, la Champions League… les semaines passent et les compétitions arrivent. C’est une feuille blanche qui vient se noircir à une vitesse absolument incroyable, et il ne faut pas qu’une seule feuille donc c’est vraiment intéressant.
– En dehors de votre rôle de journaliste/présentateur, avez-vous d’autres responsabilités au sein de beIN SPORTS?
Je n’ai pas de rôle statutaire, on est tous à la même enseigne, sous le giron de Yousef (NDLR : Al Obaidly, président de beIN SPORTS France) et de Florent Houzot à la tête de la rédaction.
On est tous dans le même cas, ça reste une jeune structure qui a seulement 3 ans donc il y a une vraie volonté de la direction d’être dans le consultatif, on prend souvent des décisions collégiales et on peut tous apporter une idée qui sera entendue.
– Comment s’organise la programmation foot de la semaine, le choix des affiches et le choix des commentateurs?
C’est Florent Houzot qui s’en occupe avec des échanges hebdomadaires avec les différents acteurs (LFP, clubs).
– Vous qui êtes passionnés de foot, vous devez être ravi de l’offre riche de beIN?
Pour le prix, je crois que c’est extraordinaire. J’aime ce sport. Je ne suis pas un féru de l’expertise tactique. Je ne me revendique d’ailleurs pas expert en ce domaine. Mais le football est un merveilleux vecteur social. Un foyer chargé d’aventures humaines. Et un beau spectacle. beIN SPORTS a ainsi choisi d’offrir le contenu le plus large possible pour répondre à ces notions sociales et culturelles avec la Champions League, la Coupe du Monde, l’Euro, la Ligue 1, la Liga, la SerieA, la Bundesliga, le Portugal, la Turquie…
– L’équipe a annoncé l’arrivée de la Bundesliga et de la Serie A en exclusivité sur BeIN. C’est une bonne nouvelle pour vous j’imagine…
Excellente nouvelle en attendant l’officialisation des dits contrats ! C’est la continuité. La progression de ces 3 dernières années. C’est quelque chose d’important car cela montre qu’aujourd’hui, beIN SPORTS est légitime. Légitime de s’assoir à table et remporter ces marchés. Certains diront que l’argent fait tout. Mais non. Nous aurions acquis l’intégralité de la Champions League, la F1, le rugby… On apprend, on acquiert cette légitimité pour devenir un acteur important. Les trophées UNFP en ont également été la preuve dimanche dernier. L’UNFP a trouvé en beIN un nouveau partenaire légitime pour porter certaines valeurs du football français.
– beIN Sports perd son match de Ligue1 du vendredi soir au profit de Canal+ à partir de 2016. C’est une déception non?
Non, parce qu’on gagne d’autres choses. Et je rappelle que beIN SPORTS est le seul diffuseur à proposer 100% de la Ligue 1.
– Vous aviez déclaré dans une interview que le « lot mobile » acquis vous permettra la diffusion de tous les matchs sur l’application beIN SPORTS CONNECT. Pouvez-vous nous en dire plus?
C’est effectivement un lot un peu flou pour beaucoup. Nous sommes quasiment tous connectés aujourd’hui et demain, nos enfants et les générations qui arrivent utiliseront tous leurs Smartphones pour s’informer et se divertir. Ce lot 6 c’est ça ! L’accès en quasi direct à toute la Ligue 1 sur votre Smartphone ! Ce lot, c’est l’avenir.
– Que répondez-vous à ceux qui critiquent la stratégie de beIN SPORTS qu’ils considèrent sans logique de rentabilité?
Cette critique est apparue dès la création de beIN SPORTS. 3 ans plus tard, le groupe grossit. Le nombre d’abonnements est croissant. La légitimité de beIN SPORTS s’installe. Les partenariats institutionnels et commerciaux se multiplient. La stratégie économique ne doit pas être si mauvaise que cela…
– Vous animez le Club du dimanche depuis bientôt 2 ans. Pouvez-vous nous dire comment se fait le choix des invités ?
Il y a plein d’éléments. Cela peut être un invité lié à l’actualité. Un invité croisé dans un avion par nos équipes internationales et qui nous donne son OK pour venir. Notre émission est une vitrine du football international. Nos invités sont donc des joueurs, des entraineurs, des présidents venus de toute la planète football. Quand on a des grands noms du foot mondial qui viennent sur le Club du Dimanche, on n’a pas forcément besoin d’être au cœur de l’actualité, l’invité va créer l’actualité.
– Avez-vous d’autres idées que vous souhaitez mettre en place dans l’une de vos émissions ou un autre programme?
Des milliers, j’en ai plein et le jour où j’en aurai plus je changerai certainement de métier.
– Vous avez animé la première cérémonie des trophées UNFP sur beIN, qu’en avez-vous pensé?
Que c’était une excellente base de travail. Que c’était là aussi le gage d’une légitimité trouvée entre le foot français et beIN SPORTS. On a marché main dans la main avec les instances du foot français, avec l’unfp, avec l’ucpf, avec la ligue et je trouve que c’était une bonne première soirée de fête. Une fête du football ça manque, on a voulu apporter un premier projet et que l’on va développer.
Quizz :
Émission que vous ne ratez jamais: le JT (France2, TF1)
Celle que vous zappez : télé-réalité
Votre présentateur/animateur favori : Laurent Delahousse, et si je peux citer un défunt, Thierry Gilardi.
Une compétition que vous rêveriez de commenter : Je rêverais de commenter un match de quartier avec l’équipe beIN, de mettre les moyens beIN sur un match comme ça.
Vos passions/passe-temps : Ma famille, on a un programme tellement chargé que le moindre espace temps que j’ai, je le réserve aux miens.
A quel poste jouez-vous : défenseur central ou milieu défensif, 4 ou 6
A qui avez-vous mis le dernier petit-pont : Omar (NDLR: Da Fonseca)
Vous pouvez également retrouver nos dernières interviews de Xavier Vaution et Jean Resseguié.
Au fait, le bouquet Bein Sports n’est désormais plus disponible en multiposte pour les abonnés Free et ce depuis mercredi.
Joli. boulot. Ce lot 6 est vraiment un mystère…