François Pesenti (SFR Sport) : "Les droits sportifs sont au cœur de notre stratégie de convergence"

François Pesenti (SFR Sport) : « Les droits sportifs sont au cœur de notre stratégie de convergence »

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Alors que SFR a activé son offensive sur les contenus depuis plusieurs mois, François Pesenti, le directeur général de SFR Sport et RMC Sport dresse un premier bilan auprès de Mediasportif à l’aube d’une période charnière pour le secteur.

Après plusieurs mois d’activité pour le bouquet SFR Sport, Le médiamat qui mesure périodiquement l’audience des chaines thématiques a donné son verdict pour le début de la saison. Comment jugez-vous ces scores ?

François Pesenti : Ces scores sont très satisfaisants pour une offre de moins de six mois d’existence, jusque là visible exclusivement par les abonnés SFR et construite autour de la Premier League. L’évolution des chaînes depuis janvier, avec le lancement des dispositifs athlétisme et boxe notamment, avec la reprise côté football de la Copa Libertadores et du championnat chinois, va nous permettre de poursuivre sur cette lancée.

Quelles sont les meilleures audiences dont peut se targuer SFR Sport avec l’arrivée de droits premium comme la Premier League ?

Nous réunissons près de 300.000 téléspectateurs sur les affiches de Premier League comme le derby de Manchester, pour une part d’audience, sur les box SFR, de plus de 10%.

Quelle place prend l’offre 100% digitale dans votre parc d’abonnés et dans le modèle économique de SFR Sport ?

Nous ne communiquons pas sur le nombre d’abonnés OTT, mais je peux vous indiquer qu’il est bien supérieur à nos prévisions les plus optimistes.

Notre politique dans le domaine des droits est simple : chercher la différence et la qualité

A l’image de BT en Angleterre, c’est l’ensemble de l’opérateur SFR qui absorbe le coût des contenus dont font partie les droits TV sportifs. Alors que SFR vient d’annoncer un résultat en forte baisse pour 2016 (138 millions d’€ de pertes nettes contre 682M€ de bénéfices en 2015), est-ce tenable sur le long terme avec d’éventuels investissements plus conséquents ?

Ce que SFR a annoncé, c’est, après des années difficiles, le retour à la croissance de son chiffre d’affaires au dernier trimestre de l’année ainsi qu’une stabilisation de sa base clients. Et une volonté confirmée d’investir dans les contenus, et notamment dans les droits sportifs qui sont au cœur de sa stratégie de convergence pour offrir les meilleurs programmes à ses clients. Notre politique dans le domaine des droits est simple : chercher la différence et la qualité, nous l’avons prouvé en 2016.

Où en sont les négociations avec vos concurrents pour une distribution plus importante de vos chaines auprès de leurs abonnés ?

Nous avons dit que nous cherchions à offrir nos chaînes et nos programmes au plus grand nombre. C’est le sens de notre stratégie OTT : aujourd’hui, quel que soit votre opérateur, vous pouvez regarder SFR Sport – comme SFR Presse ou SFR Play – directement sur Internet. Là encore, nous apportons une innovation forte sur le marché au bénéfice de tous.

Envisagez-vous de changer le nom des chaines pour résoudre ce conflit comme a pu le faire Orange avec Orange Cinéma Séries devenu OCS ?

Nous ne voyons aucun conflit. Nous sommes disposés à voir distribuer nos chaînes par d’autres opérateurs, mais la solution OTT, innovante, nous convient également aujourd’hui. Notre priorité est d’apporter la meilleure expérience en terme d’information sportive et de mise en valeur du spectacle sportif aux abonnés de SFR. SFR devient une marque media.

La notoriété et l’image de nos chaînes sont excellentes

Pour le lancement de SFR Sport, vous avez misé sur les contenus annexes avec de nombreuses émissions (Le Vestiaire, PL Zone…) et une forte éditorialisation autour de vos droits. Quel bilan tirez-vous de ce travail ?

Nos shows ne sont pas des contenus annexes, ils sont au contraire le cœur de notre démarche ! Nous allons enfoncer le clou dans ce domaine. Grâce à ces contenus originaux, la notoriété et l’image de nos chaînes sont excellentes, y compris auprès de publics non abonnés que nous alimentons via les réseaux sociaux et le digital.

SFR Sport 1 est décrite comme « La chaîne de la Premier League ». Allez-vous réorganiser les chaînes pour proposer des programmes de SFR Sport 2 sur SFR Sport 1 ?

SFR Sport 1 est d’abord la chaîne de la Premier League autour de laquelle a été constitué un programme complet 7 jours sur 7. Mais elle est également ouverte, sur des plages horaires disponibles, au meilleur de nos contenus premium, comme les affiches de Liga Portugaise, nos plus grandes soirées de boxe ou d’athlétisme. A ce titre, bien sûr, des ponts existent entre SFR Sport 1 et 2, alimentés par la même équipe.

Vous avez signé un contrat auprès de la Fédération française d’athlétisme et diffuserez la Diamond League. Qui incarnera ce sport sur vos chaines ? Confirmez-vous l’arrivée de Samir Hamoudi pour incarner la boxe aux côtés de Brahim Asloum ?

Oui, Samir se voit confier la boxe aux côtés de Brahim. Il commentera aussi nos événements d’athlétisme, son autre spécialité. Avec Laurent Salvaudon notre directeur de la rédaction, nous étoffons nos équipes au fur et à mesure des évolutions, en fonction de critères et de compétences propres à nos objectifs et à l’état d’esprit maison que nous voulons préserver.

Ou en est votre contestation de la procédure d’attribution des droits exclusifs du TOP14 à Canal+ sur la période 2019-2023 ?

L’autorité de la concurrence s’est saisie du dossier, je n’ai aucun commentaire à ajouter.

BFM sport constitue une offre d’information sportive unique

SFR compte englober à terme autour de SFR Médias l’ensemble du groupe Next Radio TV (BFMTV, RMC). Êtes-vous satisfait des synergies engagées actuellement ?

Absolument, c’est une stratégie gagnante à tous points de vue et la collaboration avec les équipes de SFR se déroule de façon idéale. Chacun délivre dans son domaine de compétence, dans un excellent état d’esprit, permettant aux synergies de mettre en place rapidement, car vous l’avez compris, notre réactivité est essentielle, ce groupe avance très vite.

Numéro 23 est-elle destinée à accueillir plus de contenus issus de SFR Sport ? N’est-ce pas déloyal d’abonder une si petite chaine en contenus premium avec l’argent de SFR là où dans le même temps Canal+ est très fortement régulé pour ses chaines gratuites ?

Numéro 23 est un partenaire dont le groupe détient 39% des parts, il est logique qu’une collaboration existe dans plusieurs domaines. Mais le sport y reste exceptionnel et bien loin des audiences que le groupe Canal a pu générer en mettant par exemple la dernière finale de Ligue des Champions sur sa chaîne gratuite C8. Cette saison Numéro 23 a diffusé deux fois du football, une fois de l’athlétisme féminin et une quinzaine de matchs de baskets féminins ou masculins, point. On est loin d’une stratégie Sport récurrente. Et SFR n’a rien offert à Numéro 23 qui a acquis ces événements.

Comment jugez-vous la visibilité actuelle de BFM Sport ? Envisagez-vous une ouverture sur les bouquets concurrents ?

BFM sport réalise d’excellents débuts sur les bouquets SFR où elle constitue une offre d’information sportive unique. Elle suivra les accords du groupe autour des bouquets SFR Sport et SFR News.

 Quelles sont vos pistes de développement autour de la galaxie RMC/BFM/SFR Sport ?

Découvrir de nouvelles planètes ! (sourire)

5 commentaires

  1. Je ne comprend pas la départ de samyr hamoudi de bien sport. Il était trop bien sur la chaîne je suis degouter

  2. Le départ de Samyr HAMOUDI de beIN SPORTS vers SFR Sport est une mauvaise nouvelle pour la chaîne qatarie. Il va terriblement manquer à l’équipe des sports US pour la NFL et la MLB.

  3. Je pense que c’est dans l’interview. Numéro 23 ne doit pas être favoriser par rapport à SFR. Et les droits sprotifs de cette chaines doit pas dépendre de SFR mais de leurs propres chef comme le match de Basket par semaine qui est un accord avec la FFB et pas avec SFR.

  4. Dommage de ne pas avoir demandé pourquoi seul 2 matchs de Premier Leaugue ont été diffusés sur Numéro23 alors qu’au départ, il était prévu de proposer une affiche par mois.

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